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Ouvrier charpentier, Maurice Pillet était le secrétaire du Syndicat CGT de Paris de la Construction et du Bois. En 1940, il entra dans la clandestinité, fit éditer et diffuser quantité de tracts et de journaux. Arrêté par la police française le 18 octobre 1940, il fut interné au camp de Clairvaux, avant d’être transféré à Choisel le 15 mai 1941. Il fut l’un des 10 otages fusillés à la Blisière, sur la commune de Jugnié (Loire-Atlantique), le 15 décembre 1941, en représailles à l’exécution d’officiers nazis, en compagnie d’Adrien Agnès, Louis Babin, Paul Baroux, Raoul Gosset, Fernand Jacq, René Perrouault, Georges Thoretton et Georges Vigor.

Une cérémonie sous vigilance

Pour le 80e anniversaire de ce triste événement, le Comité de Paris vient de recevoir l’autorisation de la Préfecture de Police d’organiser un regroupement, exceptionnel en ces temps de pandémie et de confinement. En effet, de nombreuses cérémonies mémorielles ont été restreintes voire interdites.

Cette cérémonie aura donc lieu le 15 décembre 2020 de 10 h à 11 h 00 maximum, sur le trottoir au 226, rue des Pyrénées, à Paris (20e), à l’endroit même où Maurice Pillet demeurait. Métro ligne 3 station Gambetta ou bus 26 ou 64 station Gambetta.

Elle se tiendra dans le respect des gestes barrières : distanciation physique et port du masque obligatoire. En outre, du gel hydro-alcoolique  et des masques seront mis à disposition des participants. Nous demandons aux personnes se sachant symptomatiques ou ayant eu des contacts avec une personne positive à la Covid-19 ou suspectée de l’être de ne pas participer à cet hommage. L’application mobile Stop-Covid peut s’avérer très utile pour repérer les cas suspects.

Dans sa dernière lettre à son épouse, peu avant de prendre le chemin de la Blisière, Maurice Pillet écrivit :

« Je sais que ce n’est pas vain que je meurs et que ce qui est mon idéal se réalisera. »

Soyons nombreux à lui rendre hommage ce mardi 15 décembre, quatre-vingts ans après sa disparition.