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Cérémonie en hommage à Titus Bartoli, au cimetière de Digoin
<< Retour liste des actualités81 ans après…
Parmi toutes les commémorations liées au 81e anniversaire de l’exécution d’octobre 1941, signalons l’hommage particulier fait à Titus Bartoli le dimanche 23 octobre 2022 au cimetière de Digoin devant sa sépulture.
À cette occasion, Bernard Lardet a retracé la vie et le parcours de Titus Bartoli…
Instituteur, ancien combattant de la Première Guerre mondiale (et décoré de la Croix de guerre), Titus Bartoli adhéra au Parti communiste dès sa création en 1920. Il milita activement, dans les structures syndicales de l’enseignement et à Digoin, en Saône et Loire, où il vivait.
Il fut arrêté le 21 juillet 1941, pour avoir distribué des tracts communistes. D’abord interné à Chalon-sur-Saône, il fut rapidement transféré au camp de Choisel, à Châteaubriant.
Désigné comme otage, il fut fusillé le 22 octobre à 16 h 10. Dans son ultime lettre aux siens, ses derniers mots furent :
« Adieu, adieu pour toujours. Je vous aime. Courage !!! »
En ce dimanche mémoriel, plus de cinquante personnes ont participé à cet hommage organisé par le Comité du souvenir Titus Bartoli, avec la présence de neuf porte-drapeaux issus des associations patriotiques de Digoin, Paray-le-Monial et Bourbon-Lancy.
La petite-fille de Titus, Michèle Ducrot (Vanini), nous a honorés de sa présence. C’est à elle que l’enseignant pensa en écrivant, dans la baraque des otages, « mes baisers les plus doux pour ma petite Mimi adorée ». Elle avait environ 6 ans le jour où l’on a exécuté son grand-père. Une partie de ses descendants étaient là aussi.
Fabien Genet, sénateur de Saône-et-Loire, et Josiane Corneloup, députée du Charolais, étaient également présents. On peut déplorer que la presse n’ait pas répondu favorablement à cette invitation.
Le Comité du Souvenir pour Titus Bartoli, par la voix de l’un de ses représentants Emmanuel Gaillard, rend aussi hommage à son secrétaire dévoué, Jean-Paul Bernardin, décédé ce 12 septembre 2022 à l’âge de 75 ans. On s’inquiète du manque de « relève » pour assurer ces cérémonies de mémoire. Toutes les bonnes volontés seront les bienvenues !
Emmanuel Gaillard / Nicolas Bonnefoix