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GRANDEL Jean, 50 ans

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Portrait d'après sa stèle dans la Carrière des Fusillés
© Amicale CVRA – Création Hélène Charon architecture

NOM – Prénom : GRANDEL Jean
DATE DE NAISSANCE : 4 septembre 1891
LIEU DE NAISSANCE : Montpellier
PROFESSION : Révoqué de l’enseignement dont il était stagiaire, puis employé des PTT
DATE D’ARRESTATION : 26 juillet 1940
PRISONS et CAMPS : Paris (prison de La Santé)AincourtFontevraultClairvauxChâteaubriant (arrivée le 15 mai 1941)

DATE DU DÉCÈS : Fusillé le 22 octobre 1941 (à 15 h 50 avec 8 de ses camarades : Jules AUFFRET, Maurice GARDETTE, Désiré GRANET, Pierre GUÉGUIN, Charles MICHELS, Jean POULMARC’H, Jean Pierre TIMBAUD, Jules VERCRUYSSE) dans une carrière à Châteaubriant.

Chemin menant à l'endroit des exécutions dans la carrière des Fusillés
Carrière des Fusillés à Châteaubriant.
Visite possible à pied au départ du musée de la Résistance (© Photo Patrice Morel).
Informations pratiques.

RESPONSABILITÉS :
Service militaire en 1912 au 2ème régiment du génie à Montpellier.
Son bataillon (le 26e) est basé à Hussein Dey (banlieue d’Alger) comme télégraphiste.
Participe aux compagnes de colonisation du Maroc, où il séjourne du 2/8/1914 au 4/6/1917. Puis à partir de 1915 campagnes contre l’Allemagne.
En juin 1917, retour à Dijon au 1er groupe d’aviation où il apprend le pilotage – Brevet en 1918 – Affecté en avril à l’escadrille 55 – Nommé sergent le 20 juillet 1918 – Reste mobilisé jusqu’au 27 mars 1919 dans le Nord-Est libéré le 18 août 1919.
Décoré de la Croix de guerre – Étoile d’argent.
Médaille de la Victoire
Médaille commémorative de la Grande guerre.
Médaille coloniale du Maroc.
Après sa démobilisation, réintégré dans les PTT en tant que commis-Paris Central.
En 1921, adhère au PCF.
Il devient, dans la région de Montpellier, secrétaire du Syndicat des plâtriers et cimentiers.
Secrétaire de la cellule communiste.
Retour à Paris en 1925 où il retrouve sa place dans l’organisation syndicale postale, responsable des agents.
Il deviendra secrétaire de la Fédération postale en 1935 et, sera révoqué de l’Administration.
Conseiller Général communiste en 1934 de la Seine.
Élu maire de Gennevilliers le 26 octobre 1934.
S’engage le 24 février 1937 dans les Brigades Internationales en Espagne et participe à de nombreux voyages en Espagne pour l’aide aux combattants.
Participe à la campagne électorale qui se déroule en octobre 1937 à Alger.
En 1938 se déplace dans les pays scandinaves. Son activité est intense à Gennevilliers dans tous les domaines de la vie politique et sociale.
4 octobre 1939, suspension du Conseil municipal (décret du 26/9/1939 concernant la dissolution du Parti Communiste).
Installation d’une délégation spéciale par le préfet de la Seine.
Destitution de Jean GRANDEL comme conseiller général de la Seine, conseiller municipal de Gennevilliers le 21 janvier 1940.
A partir de novembre 1939, il entre en clandestinité, et dès juin 1940, il crée le premier groupe de résistants dans les PTT.
Au camp de Choisel à Châteaubriant, il prodigue ses conseils en direction de ses camarades : « Profitez de votre inaction pour vous instruire, cela vous servira plus tard ».
29/07/1960 : le titre d’interné résistant lui est accordé et le 20 novembre 1960, la carte de Combattant volontaire de la Résistance, après plus de 20 ans d’actions en justice, lui est également décernée.

1er lieu d’inhumation : Lusanger

Plaque du cimetière du Lusanger (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) avec les portraits de Jean  GRANDEL, Julien LE PANSE et Titus BARTOLI
Plaque avec les portraits de Jean GRANDEL, Julien LE PANSE et Titus BARTOLI, enterrés ensemble, apposée au cimetière du Lusanger (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) le samedi 03 octobre 2020 (© Comité local des héros de Châteaubriant.

Second lieu d’inhumation : Gennevilliers (nouveau cimetière)

BIOGRAPHIES :

D’abord enseignant avant d’être embauché aux PTT, ancien combattant de 1914-1918, Jean GRANDEL milite au Parti communiste dès 1921, d’abord dans l’Hérault. Muté en région parisienne, il devient en 1927 secrétaire général adjoint de la fédération postale CGTU, puis en 1933 le secrétaire général de la fédération des fonctionnaires.
Il est élu conseiller général et maire de Gennevilliers en 1934. Pendant la Guerre d’Espagne, il est en charge du service des communications des Brigades internationales.
Militant connu, il est arrêté au tout début de l’Occupation et interné en novembre 1940 au camp d’Aincourt, avant de rejoindre le camp de Choisel à Châteaubriant en mai 1941.

DOCUMENTS :

Sa dernière lettre

Retranscription par l’Amicale.

RESSOURCES :

Liens

Bibliographie

  • BARON, Jean-Claude, 60 ans de lutte pour la mémoire contre l’oubli – 1945-2005. Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé, 2005. 40 p.
  • BARON, Jean-Claude, Les années de plomb – Les années courage – 1940-1944 – Châteaubriant. Nantes : Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé – Musée de la Sablière, 2003. 16 p.
  • BASSE Pierre-Louis, Les derniers jours des 27 de Châteaubriant. Saint-Denis : Éditions de l’Humanité, 2021. 88 p.
  • GERNOUX, Alfred, Châteaubriant et ses martyrs. Édition reprint de l’édition originale reproduite avec l’aimable autorisation des ayants droits d’Alfred Gernoux. Nantes : Ouest Éditions, 1991. 312 p.
  • GRENIER, Fernand, Ceux de Châteaubriant. Réédition. Paris : Éditions sociales, 1979. 238 p.
  • GUYVARC’H, Didier, LE GAC, Loïc, En vie en joue enjeux Les 50 otages Châteaubriant, Nantes, Le Mont-Valérien. Nantes : CHT de Nantes, 2021. 172 p.
  • LEDIGGARCHER, Camille, RICHARDEAU, Gaëlle et Dominique, COMELLI, Immortels ! Les 50 otages ; Nantes et Châteaubriant. Nantes : Comité Départemental du Souvenir des Fusillés de Châteaubriant et Nantes et de la Résistance en Loire-Inférieure, 2019. 52 p.. (observations : Bande dessinée sur les 50 Otages. Nantes, Châteaubriant et Mont-Valérien suivi d’un dossier pédagogique –Pour commande).
  • LEDOUX, Danièle, BONNET, Henri-Claude, Jean Grandel, un homme du peuple dans l’Histoire. Clamecy : Éditions Le temps des cerises, 2006. 470 p.
  • LEDOUX, Danièle, BONNET, Henri-Claude, Jean Grandel, un homme du peuple dans l’histoire. Pantin : Le temps des cerises, 2006. 468 p.. (observations : (collection Le coeur à l’ouvrage)).
  • MACÉ, François, La Forge et Choisel – Les camps de Châteaubriant – 1946. Nantes : Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé, 2004. 96 p.
  • MACÉ, François, Les 50 otages, Nantes, Châteaubriant. Éditions Mémorial de Caen – Collection « Histoire » n°19, 2003. 16 p.
  • PENNETIER, Claude, BESSE, Jean-Pierre, POUTY, Thomas, LENEVEU, Delphine, Les fusillés – 1940-1945. Ivry-sur-Seine : Les éditions de l’Atelier, 2015. 1952 p.. (observations : Version internet gratuite reprenant le livre).
  • 1939-1945 Telles furent nos jeunes années Le pays castelbriantais sous l’Occupation. Seconde édition corrigée et enrichie. Châteaubriant : Les dossiers de La Mée, 2009. 302 p.. (observations : Version Pdf gratuite).
  • Châteaubriant. Paris : Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé, .
  • La Lettre. Montreuil : Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé, 2021. 52 p.. (observations : Les dernières lettres des fusillés à Châteaubriant).
  • Les fusillés de Châteaubriant – 22 octobre 1941. Paris : Ministère de la Défense – Secrétariat général pour l’administration – Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives – Collection « Mémoire et Citoyenneté » n°20, 2001. 12 p.. (observations : Version gratuite en Pdf).
  • Lettres des fusillés de Châteaubriant. Saint-Ouen : Amicale des anciens internés patriotes de Châteaubriant-Voves, 1954. 80 p.
  • Lettres des fusillés de Châteaubriant. Seconde édition. Saint-Ouen : Amicale des anciens internés patriotes de Châteaubriant-Voves-Rouillé, 1989. 124 p.

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